IKEA - L'objet manifeste

Un objet manifeste : objet dont la création est motivé par la volonté d'exprimer une vision du monde.

Il permet d'exprimer ses idées, de les revendiquer, de polémiquer, d'attirer l'attention sur quelque chose. L'objet devient un support d'expression qui expose avec force les convictions de ses créateurs. Les objets manifestes des 5.5

Les objets manifestes des 5,5 designer

5•5 est un studio collectif de design global fondé en Août 2003 par Vincent Baranger, Jean-Sébastien Blanc, Anthony Lebossé et Claire Renard après des études à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués.
 
 
Les objets ordinaires - 2004




 

 

Extrait du manifeste :

"Le design est aujourd’hui perçu par le grand public comme un style : comment reconsidérer des objets anonymes, simples, qu’on ne regarde pas, alors qu’ils représentent sans doute l’essence même du design ? Ils marquent notre espace quotidien, sont produits en série, fonctionnels, de faibles coûts mais souffrent d’un déficit d’image. C’est avec ironie, à travers une gamme de compléments, que l’on remet en question le statut de l’objet. (...)

Nous proposons une relecture de ces objets à travers une gamme de compléments. Ceux-ci vont les valoriser tout en leur laissant leur intégrité et leur identité, l’application du complément étant placébo. Par cette intervention, c’est l’ego de l’objet que l’on cherche à soigner."

 

Lien pour accéder à leur site internet : ici 

Les projets "manifestes" des 5.5 :

- Réanim La médecine des objets

- Les objets ordinaires

Ouvriers Designers

Print your Duralex

TABOU-RET

Lucy Orta : l'objet performance

"Diplômée en stylisme en 1989 à la Nottingham Trent University, Lucy Orta se tourne vers les arts plastiques dès 1992 suite à son arrivée à Paris et à sa rencontre avec l’artiste Jorge Orta. Son œuvre sculpturale interroge les frontières entre le corps et l’architecture et explore les enjeux sociaux qu’ils ont en commun, comme la protection, la communication et l’identité. Elle utilise aussi bien le dessin que la sculpture-textile, la performance, la vidéo et la photographie pour construire une œuvre singulière. Ses séries emblématiques comprennent Refuge Wear et Body Architecture (1992-1998), des architectures portables et autonomes représentant les questions liées à la survie et la mobilité des personnes ; Nexus Architecture

Antarctic village – No Borders, expedition diary, 2006-2007
Crayon, encre pigmentaire, aquarelle sur papier Fabriano, 76 x 56 cm
Courtesy et photo Lucy + Jorge Orta


De l'objet à la performance ?

La performance dans les arts-visuels :

La performance désigne une pratique artistique à part entière. Ne cherchant pas à constituer une oeuvre matérielle, les artistes performeurs sont en dehors du cadre institutionel. Ils s'expriment en utilisant leur corps. C'est leurs actions qui deviennent l'oeuvre. Souvent, ils jouent de la confrontation de leur proposition avec un public surpris. C'est un art de l'instant,de l'éphémère. L'auteur n'est pas un comédien, le lieu de la performance n'est pas une scène.

"L’art dans la performance c’est l’artiste en train de faire une action. L’œuvre de la performance serait donc le moment de sa réalisation plutôt que le résultat. L’idée devient un geste plutôt qu’un objet plastique. "

Citation provenant du blog "The art Cycle

Les pratiques voisines de la performance :

- les happenings : Apparaissant dans les années 1950-60, il s'agit de représentation volontairement surprenantes voire provoquantes pouvant prendre à partie le public. 

« Un happening est un environnement exalté, dans lequel le mouvement et l'activité sont intensifiés pendant un temps limité et où, en règle générale, les gens s'assemblent à un moment donné pour une action dramatique. »(Allan Kaprow)

Pour Allan Kaprow, le Happening était à l’origine un moyen d’expression plastique, « une solution de peintre à un problème de peintre » : comment abolir la frontière entre la chose regardée, l’œuvre de l’artiste et le sujet qui le regarde ?

Allan Kaprow détruit cette relation passive en introduisant d’emblée le spectateur dans une « juxtaposition, un collage d’événement » agencé par l’artiste mais dans lesquels le public intervenait. On en venait ainsi à abolir la notion même de spectateur puisque celui-ci influait, d’une manière irréversible, sur le cours des événements en improvisant de nouveaux gestes et de nouvelles situations.

 

Allan Kaprow - «Yard» - New York - 1961


"Contrairement à ces happenings, la performance serait, elle, plus concise, signifiante et fulgurante.

Les acteurs des happenings sont regroupés sous le nom Fluxus, réseau d’artistes pluridisciplinaires comprenant également musiciens et compositeurs.  

À côté de ces happenings, il y a les Event, avec notamment Merce Cunningham. Il s’agit là d’un spectacle de danse produit dans tous types de lieux. On sort là aussi des salles de représentation classiques.

L’installation. Apparue dans les années 1970, il s’agit d’une pratique où l’artiste conçoit le dispositif d’installation de ses œuvres. Souvent, il y a un contact actif avec le public : le public peut toucher, rentrer à l’intérieur de l’installation … La différence majeure avec la performance c’est que dans l’installation il y a la production d’un objet artistique.

Le body art. Cette pratique implique quant à elle une implication directe du corps de l’artiste : il devient son médium et son terrain d’expression. L’intervention est là strictement corporelle et parfois extrême. Dans cet art, on pourrait notamment citer l’artiste Orlan."

Extrait provenant du blog "The art Cycle - L'art de la performance".

 

L'instantanéïté et l'objet :

Gaetano Pesce et le siège Donna de la série U.P., l'apparition de l'objet



Gaetano Pesce - Siège Donna de la série U.P. 1969


 Gaetano Pesce s'inspire de la mise sous vide du café lyophilisé pour imaginer le processus permettant de réduire le volume du siège avant sa sortie d'usine. Il injecte d'abord du polyuréthane souple en expension dans une enveloppe de gesey extensible, déposée dans l'empreinte d'un moule en forme du siège. Il place ensuite l'ensemble dans une machine à faire le vide : le polyuréthane perd 90 % du volume d'air contenu dans ses alvéoles. Il se réduit à une galette maintenue en cet état entre deux feuilles de polychlorure de vinyle souple soudées entre elles. Lorsque l'on découpe d'enveloppe, l'air reprend sa place dans la mousse et permet le gonflement et le retour à la forme initiale.
Le gonflement du volume est une opération lente qui dure environ une heure. La "Donna" aux formes opulentes apparait progressivement sous les yeux de l'usager, dans l'intimité de son lieu de vie. 
 

Do Hit Chair par Marijn VAN DER POLL : le design mis à mal

Créé pour Droog Design en 2000 par Marijn Van Der Poll, c’est un cube d’acier d’une épaisseur de 1 mm qu’il vous faudra façonner vous même. Tapez dessus avec une masse (fournie avec), jusqu’a obtenir la forme souhaitée.




 








Posts les plus consultés de ce blog

2STD2A - Footings Graphiques

2GT01 - RECHERCHE DE STAGE

2GT01 - DESIGN ET USAGE - 1/ PHASE D’ANALYSE : QUAND L’OBJET SE RACONTE…